
Que cache l’étiquette d’un produit alimentaire ?
Vous êtes-vous déjà demandé ce que signifiaient tous les chiffres et les symboles sur l’étiquette d’un produit alimentaire ? Si oui, ne cherchez pas plus loin, car je suis là pour vous aider à décrypter les informations des étiquettes.
Lorsque vous vous rendez au supermarché, il est facile d’être submergé par la grande variété de produits et les déclarations séduisantes faites sur les emballages. Mais il est important de savoir lire entre les lignes et d’identifier les informations cruciales qui vous aideront à faire des choix plus sains et meilleurs pour vous et votre famille.
Dans cet article, nous passerons en revue certains des éléments les plus courants que vous pouvez trouver sur les étiquettes alimentaires, tels que les valeurs nutritives, les ingrédients, les additifs et bien d’autres. Je vous donnerais également des conseils pratiques pour éviter les pièges marketing et prendre les bonnes décisions lors de vos achats.
Alors, préparez-vous à devenir un expert de l’étiquette alimentaire et à faire des choix plus éclairés pour votre alimentation. Suivez-moi pour découvrir ce que vous ne savez pas encore sur les étiquettes alimentaires.
Les informations obligatoires sur les étiquettes alimentaires
Les étiquettes alimentaires sont conçues pour fournir aux consommateurs des informations essentielles sur les produits qu’ils achètent. Certaines informations sont obligatoires et doivent être présentes sur toutes les étiquettes alimentaires. Cela inclut le nom du produit, la liste des ingrédients, les informations nutritionnelles, la date de péremption et les conditions de conservation. Ces informations sont cruciales pour vous aider à prendre des décisions éclairées sur vos achats alimentaires.
Il est important de noter que les informations obligatoires peuvent varier d’un pays à l’autre, en fonction des réglementations locales. Par conséquent, il est essentiel de comprendre les exigences spécifiques de votre pays lorsque vous lisez les étiquettes alimentaires.
Les informations optionnelles sur les étiquettes alimentaires
Outre les informations obligatoires, les fabricants peuvent également inclure des informations supplémentaires sur l’étiquette d’un produit alimentaire. Cela peut inclure des allégations nutritionnelles, des informations sur la provenance des ingrédients, des certifications de qualité, des logos de régimes spécifiques, etc. Ces informations optionnelles sont conçues pour attirer votre attention et vous inciter à acheter le produit.
Il est important de garder à l’esprit que ces informations optionnelles peuvent parfois être trompeuses. Les fabricants peuvent utiliser des termes tels que « naturel », « faible en gras » ou « sans sucre ajouté » pour donner l’impression que leurs produits sont plus sains qu’ils ne le sont réellement. Il est donc essentiel de rester vigilant et de lire attentivement toutes les informations sur l’étiquette avant de prendre votre décision d’achat.
Moins, c’est plus !
J’aime prendre l’image de la voiture lorsqu’il s’agit de faire le parallèle avec notre santé. Lorsque vous allez faire le plein à la station-service pour votre voiture, vous prenez soin de choisir le carburant approprié pour le bon fonctionnement de votre moteur. C’est exactement la même chose lorsqu’il s’agit de la nourriture que vous consommez !
Pour que votre organisme fonctionne de manière optimale, il est essentiel de lui apporter des aliments de qualité. Ainsi, il est important de prêter à certains critères sur une étiquette alimentaire.
La longueur de la liste
En général, plus la liste est courte, moins le produit à subit de transformations. Il y a donc moins de risque de trouver des ingrédients et/ou additifs nocifs pour votre santé. L’idéal est de privilégier des produits avec des listes courtes et des ingrédients simples que vous connaissez. Pour en savoir plus sur les aliments ultra transformés, je vous invite à lire cet article.
La hiérarchie des ingrédients
Les composants d’un produit sont classés selon leur importance pondérale, par ordre décroissant. C’est-à-dire que vous allez retrouver l’ingrédient en plus grande quantité dans l’aliment en premier dans la liste. C’est donc une information importante pour connaître la qualité d’un aliment. Souvent, on retrouve sur l’étiquette, le pourcentage de chaque composant d’une denrée. De ce fait, sucres, matières grasses et additifs en tête de liste indiquent qu’il faudra modérer sa consommation.
La provenance
Bon nombre de produits ont une étiquette où figure l’origine de la denrée. C’est un sujet qui peut être parfois polémique notamment lorsqu’on fait attention à son bilan carbone. En effet, prenons l’exemple de l’huile d’olive. On trouve souvent sur l’étiquette origine UE. Dans les faits, les marques décident de faire des compositions et des « recoupages » d’huile d’olive en provenance de plusieurs pays de l’Union européenne pour diminuer les frais de production.
D’autre part, on a le même problème avec le miel. De nos jours, c’est un aliment très controversé. Il existe beaucoup de marques présentes en grandes surfaces qui se vantent de l’allégation « fabriqué en France » et donne l’impression d’un miel produit sur notre territoire. En regardant au dos d’un pot, on s’aperçoit que la mention « origine UE » y figure. Une indication que la provenance du miel peut venir de différents pays et c’est le fruit d’un « recoupage » à large échelle.
Après cette mise en garde faite, je vous invite comme pour les fruits et les légumes à privilégier les produits locaux et de saison. Je suis persuadé qu’à proximité de chez vous, vous avez de formidables producteurs qui proposent des produits de qualité et faits avec amour !
Les ingrédients et les additifs à surveiller sur les étiquettes alimentaires
Lorsque vous lisez les étiquettes alimentaires, la liste des ingrédients est l’une des informations les plus importantes à prendre en compte. Elle vous permet de savoir quels ingrédients sont présents dans le produit et dans quelles quantités. Cela vous aide pour éviter les allergènes, les ingrédients que vous souhaitez ne pas consommer, ou simplement à faire des choix plus sains.
Il est également important de prêter attention aux additifs alimentaires qui peuvent être présents dans les produits. Les additifs sont des substances ajoutées aux aliments pour différentes raisons, telles que la conservation, la couleur, la texture, etc. Certains additifs peuvent être inoffensifs, mais d’autres peuvent présenter des risques pour la santé, notamment les colorants artificiels, les édulcorants artificiels et les conservateurs chimiques.
Les allergènes
Leur présence doit obligatoirement être mentionnée sur l’étiquette. Il existe 14 familles d’allergènes dont le gluten, le poisson, l’œuf, le lait, les crustacés, la moutarde, le sésame, l’arachide, le céleri, les sulfites, le lupin, les mollusques, le soja et les fruits à coque. En général, ils sont indiqués en gras sur les étiquettes.
Privilégier les aliments avec peu, voire pas d’additifs
Malheureusement, les additifs sont présents dans beaucoup d’aliments. Ils se cachent sous un jargon scientifique qui peut vite décourager le consommateur. En voici, une liste non-exhaustive des grandes classes d’additifs alimentaires :
Ils figurent généralement sur l’étiquette alimentaire sous la lettre E suivie d’une suite de chiffres.
E100 à 199 : Les colorants alimentaires
Ces derniers sont utilisés pour améliorer ou modifier la couleur d’un produit. Dans cette catégorie, on retrouve des colorants naturels tels que le caroténoïde (E160, pigment jaune) ou encore la chlorophylle (E140, pigment vert). En revanche, on prêtera plus attention aux colorants artificiels dont une majorité peut être nocive pour la santé. Pour exemple, le colorant E123 connu sous le nom d’Amaranthe est une molécule de synthèse qui peut être cancérigène chez certaines personnes. Autre exemple, avec le tartrazine (E102) qui combiné avec d’autres additifs peut développer de l’hyperactivité chez les enfants.
E200 à 299 : Les conservateurs / E300 à 321 : Les antioxydants
Les conservateurs permettent de prolonger la vie des aliments. Parmi eux, on retrouve les nitrites et nitrates (E249 à 252), utilisées abondamment dans les charcuteries. Ces derniers sont reconnus pour leur effet cancérogène. Ils sont également associés à un risque accru de développer un cancer du côlon.
Par ailleurs, les antioxydants sont utilisés pour prévenir la dégradation des aliments exposés à l’air libre, notamment ceux sensibles à l’oxygène. L’industrie agroalimentaire a recours à des formes naturelles, dont la vitamine C (E300 à 304) ou encore la vitamine E (E306 à 309). Il existe des formes artificielles comme le BHA ou encore connu sous le nom de butylhydroxyanisol (E320). Un antioxydant que l’on retrouve dans divers aliments de notre quotidien comme par exemple chewing gum, céréales du petit-déjeuner, matière grasse, soupes et bouillons. Cet additif a été reconnu par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) comme cancérogène et agent perturbateur endocrinien.
E322 à 399 et E400 à 499 : Les émulsifiants, les épaississants et les gélifiants
Les émulsifiants sont employés pour lier certaines substances difficiles à mélanger comme l’eau et l’huile par exemple. On les retrouve pour la fabrication des margarines, des sauces, des crèmes ou des mayonnaises. Pour la majorité, ils sont d’origine naturelle. On peut citer la lécithine (E322) souvent issue de soja. Sur les emballages, ils sont indiqués par la seule mention « émulsifiants ».
Les épaississant et les gélifiants, quant à eux, permettent de solidifier un aliment ou d’augmenter sa consistance. Ils sont utilisés pour la fabrication des gelées, des confitures, des crèmes, des glaces, etc. Dans les aliments, on retrouve une majorité de ces additifs d’origine naturelle. Les synthétiques sont plus présents dans la cosmétique. On peut citer parmi eux, l’agar-agar (E406), la gomme arabique (E414), la pectine (E440) ou les alginates (E401 à 405).
E500 à 599 : Les acidifiants, les alcalis et les hydroxydes
Les acidifiants sont des composés acides, comme l’acide chlorhydrique (E507) ou sulfurique (E513). Ils sont utilisés pour améliorer le goût des aliments. Associés aux acidifiants, les alcalis permettent de modérer leur action. Parmi eux, on retrouve les fameux carbonates (E500 à 504) et les hydroxydes (E524 à 528). Dans cette catégorie, ces additifs sont présents dans plusieurs denrées alimentaires.
E600 à 699 : Les exhausteurs de goût
Utilisé pour renforcer le goût d’un aliment. L’un des plus connu est le glutamate (E621). Il s’agit du sel sodique de l’acide glutamique (E620). Les glutamates confèrent aux aliments une saveur salée similaire à la viande.
Sujet à polémique depuis plusieurs années, ils sont associés au « syndrome du restaurant chinois », c’est-à-dire un malaise s’accompagnant de maux de tête de nausées, d’une oppression thoracique et d’un rougissement du visage. La neurotoxicité des glutamates est aussi en question, de même que leur lien avec certaines maladies neurodégénératives. De possibles effets reprotoxiques et embryotoxiques ont également été soulevés.
Il est important de souligner que les glutamates ne sont pas toujours étiquetés dans les listes d’ingrédients. De ce fait, il convient d’être vigilant à certains ingrédients comme l’extrait de levure, levure hydrolysée, levure autolysée, extrait de soja, isolat de protéines. En effet, ces derniers peuvent être vecteurs de glutamates tout en présentant l’étiquetage « sans glutamate ajouté ».
E420, E421 / E950 à 967 : Les sucrants
Dans l’industrie, on retrouve les sucres véritables comme le glucose, le maltose ou encore le saccharose issus de la canne à sucre ou le sucre de la betterave. Comme tout additif, on a également des « sucres » dit artificiels comme par exemple les polyols : le sorbitol (E420) ou le xylitol (E967).
Les édulcorants sont fréquemment utilisés, en particulier dans les produits dits « sans sucre ». Par exemple l’aspartame (E951), la saccharine (E954) ou le cyclamate (E952). Bien qu’attrayants par leur faible teneur en sucre, les édulcorants de synthèse sont présents dans divers produits pour le pouvoir sucrant. Mais cela n’est pas sans conséquence. Aujourd’hui, les études prouvent un lien entre un dérèglement du microbiote et une glycémie élevé suite à l’utilisation de ce type d’additif. Dans ces circonstances, cela peut conduire à des maladies comme l’obésité, le diabète de type 2 et certains cancers.
L’idéal reste d’avoir une consommation très modérée des édulcorants, et de privilégier, dans la mesure du possible, des sources naturelles (muscovado, sucre de canne complète). Tout cela, en ayant une alimentation variée et équilibrée pour maintenir un microbiote intestinal en bonne santé.

Note
Le muscovado est un sucre de canne complet, non raffiné. Il est de couleur brun foncé avec une forte teneur en mélasse. Cette dernière est riche en vitamines et en minéraux. C’est l’une des formes les plus brutes du sucre de canne. Cela procure également un goût prononcé, proche du réglisse. En ayant une consommation modérée, cette forme de sucre est intéressante à incorporer dans son alimentation.
Comprendre les valeurs nutritionnelles sur les étiquettes alimentaires
Les valeurs nutritionnelles fournies sur l’étiquette d’un produit alimentaire vous donnent des informations sur la teneur en nutriments du produit. Cela inclut les calories (en kcal et kJ), les glucides, les lipides, les protéines, le sel. Ces informations peuvent vous aider à évaluer la qualité nutritionnelle du produit et à faire des choix plus éclairés en fonction de vos besoins et de vos objectifs alimentaires.
Le plus souvent, ces indications se trouvent sous forme de tableaux. On remarque qu’il y a deux colonnes. Une première qui donne les informations pour 100g ou 100 ml et une autre par portion (par tranche, par exemple). Il est important de noter que pour analyser ou comparer des produits, veillez à toujours vous reporter à la colonne des 100g. Cela vous indiquera combien de calories et de nutriments vous consommez réellement lorsque vous mangez le produit.
D’autres informations facultatives peuvent figurer sur les étiquettes d’emballage. Comme par exemple, le type de matière grasse (saturé, mono ou polyinsaturée), la teneur en fibres, les vitamines et minéraux.
Les points importants
Voici les points clés à prendre en compte lorsque vous lisez une étiquette d’un produit alimentaire :
- La qualité et la quantité de glucides
Vérifier la qualité des glucides et en prenant une denrée avec un IG bas de préférence. Eviter au plus les sucres simples et raffinés.
- Une teneur conséquente en protéines
- Une richesse en fibres ( l’idéal est d’avoir un apport quotidien entre 25 et 35 g de fibres)
- Faible quantité de sel (un apport quotidien de 5 g/jour)
Exemple avec une pâte à tartiner chocolat noisette et une purée d’amande


Dans notre exemple, j’ai pris deux produits issus de l’agriculture biologique. On remarque que dans la pâte à tartiner (image de gauche), l’ingrédient principal est le sucre. D’ailleurs aucune précision sur la qualité de ce sucre (raffiné ou complet). En ce qui concerne les autres valeurs nutritionnelles comme les fibres et les protéines, elles restent assez basses. On se retrouve donc avec un produit très riche en sucre simple et avec une faible densité nutritionnelle.
Pour se donner une idée d’un aliment avec une forte densité nutritionnelle, j’ai pris volontairement une purée d’amandes (image de droite). Tout d’abord, on remarque qu’il n’y a qu’un seul ingrédient. De plus, on a un produit riche en fibres, en protéines et une teneur en glucides intéressante. Au niveau des matières grasses, l’amande est composée d’une quantité importante de bonnes graisses. Notamment, les oméga-3 en majorité et les oméga-6. Ce type d’aliment est intéressant à intégrer dans son alimentation quotidienne du fait de ces qualités nutritionnelles.
Autre exemple avec un produit ultra transformé avec la fameuse barre de la marque Sn*ckers. Bien évidemment, la question est vite répondue pour savoir si cet aliment est pertinent dans son alimentation 😉
Riche en sucres raffinés, beaucoup de matières grasses saturés et un bon nombre d’additifs. Ceci en fait un produit avec faible densité nutritionnelle. Sur le long terme, une consommation régulière de cette barre « chocolatée » ne vous apportera pas de bénéfices.

Les allégations spécifiques et les mentions sur les étiquettes alimentaires
Les allégations sont des mentions, images ou symboles valorisants les denrées alimentaires sur le plan nutritionnel ou de la santé. Elles sont définies et réglementées par la DGCRF et l’Autorité Européenne de la Sécurité Alimentaire (AESA). Les fabricants peuvent inclure des allégations spécifiques sur les étiquettes alimentaires pour attirer votre attention et vous convaincre d’acheter leur produit. Cela peut inclure des allégations telles que « riche en fibres », « source de calcium », « faible en sodium », etc. Elles peuvent être utiles pour vous aider à trouver des produits qui correspondent à vos besoins spécifiques.
Cependant, il est important de ne pas se fier uniquement aux allégations sur l’étiquette. Certaines allégations peuvent être exagérées ou trompeuses. Ainsi, il est important de lire attentivement toutes les informations sur l’étiquette pour obtenir une image complète du produit. Exemple avec produit « allégé en sucre », il n’est pas rare de retrouver une quantité importante additifs (comme les édulcorants) et de matières grasses. Ainsi soyez vigilant sur les allégations, l’idée est d’avoir une consommation consciente !
Les labels de qualité et les certifications sur les étiquettes alimentaires
Certains produits alimentaires portent des labels de qualité et des certifications spécifiques sur leurs étiquettes. Ces labels peuvent indiquer que le produit répond à certaines normes de qualité, de durabilité ou de production respectueuse de l’environnement. Ils peuvent également indiquer que le produit est issu d’une agriculture biologique ou qu’il est adapté à certains régimes spécifiques.
Il est important de comprendre ce que ces labels signifient réellement et de savoir comment ils sont réglementés. Certains labels peuvent être plus stricts que d’autres pour assurer une qualité du produit. Voici quelques exemples de labels intéressants :
Bleu blanc cœur

Bleu-Blanc-Cœur est une démarche agricole et alimentaire durable. L’idée générale de ce label est d’améliorer la qualité nutritionnelle des animaux. En effet, le point d’honneur est mis sur une nourriture riche en Omega 3 (herbe, luzerne, lin, féverole…) pour améliorer la santé des animaux et la valeur nutritionnelle des produits finaux.
Label AB et Eurofeuille

Le label français d’agriculture biologique AB, créé en 1985, est géré par l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique. Depuis 2010, il suit les mêmes critères que le label européen Eurofeuille. Ce règlement interdit les pesticides, les engrais chimiques, les OGM et leurs dérivés, bien que 0,9 % de traces d’OGM soient tolérées. Un produit certifié peut contenir jusqu’à 5 % d’ingrédients non bio si ces derniers ne sont pas disponibles en version biologique. Les cultures bio doivent être séparées des non-bio par au moins 10 mètres, et la santé des sols doit être maintenue par des méthodes écologiques. Le bien-être animal est aussi pris en compte, avec une alimentation bio et l’accès à l’extérieur.
Le label européen ne garantit pas l’origine européenne des produits, et l’origine exacte doit être indiquée si 98 % ou plus des ingrédients viennent de pays hors UE. Bien que le logo AB français soit destiné à disparaître au profit du logo européen, sa notoriété reste forte. Toutefois, les critères du label AB sont devenus moins stricts en raison des exigences européennes et du lobbying de la grande distribution. Pour une alimentation de haute qualité, il est recommandé de chercher d’autres labels plus exigeants, bien que moins connus.
Label Demeter

Le label Demeter impose des règles plus strictes que le label AB, certifiant les produits issus de l’agriculture biodynamique. Ce mode d’agriculture biologique vise à produire des aliments de qualité sur des terres en pleine santé en favorisant la biodiversité des sols, la santé des plantes, et en prenant en compte les rythmes saisonniers et cosmiques. Les producteurs Demeter utilisent des techniques biodynamiques pour entretenir et fertiliser les sols, effectuent des rotations de cultures, et emploient des engrais verts. Les pesticides, OGM et autres produits nocifs sont interdits.
Les produits transformés doivent contenir au moins 90 % d’ingrédients certifiés Demeter et 10 % de composants bio. Les animaux doivent avoir accès au pâturage, ne pas être attachés en permanence, et les volailles ne doivent pas être mises en cage. Le bétail est nourri avec 66 % d’aliments Demeter, dont au moins 50 % sont produits sur l’exploitation, et l’alimentation conventionnelle est interdite. Certaines substances, comme les sels nitriques dans la viande et de nombreux arômes même naturels, sont interdites dans les produits transformés Demeter.
Les applications de scan alimentaire : Bon ou mauvais ?

Bon nombre d’application existent pour scanner les produits qu’on achète dans le commerce. À l’ère du digital, des outils sont développés pour nous aider à naviguer dans cette jungle de l’information. Mais dans les faits, doit-on se concentrer uniquement sur les valeurs nutritionnelles d’une denrée sans tenir compte des ingrédients ou se focaliser sur la composition en ignorant les apports bénéfiques. Et là, on peut vite s’y perdre !
Ces applications peuvent être intéressantes pour repérer la composition d’un aliment (additifs,…) et donc se faire un avis sur la qualité d’un produit. Malheureusement, elles accentuent une vision simpliste de l’alimentation avec le « bon » et le « mauvais » aliment.
Un score un peu simpliste
Prenons l’exemple de cette huile d’olive bio. Cette application note ce produit avec un score C, qu’est ce qui justifie un score moyen pour une huile d’olive ?
Une quantité de matières grasses élevée. Or aujourd’hui, ceci n’est plus à démontrer que l’huile d’olive est bénéfique pour la santé. Riches en oméga-9, ces derniers sont impliqués dans la diminution du « mauvais cholestérol » sanguin (LDL), tout en participant à l’augmentation du « bon cholestérol » (HDL). Les oméga-9 contribuent ainsi à la prévention des risques d’hypertension et de maladies cardiovasculaires. Cette huile devrait avoir un score A si on opte pour une vision globale de cet aliment.
En réalité, chaque aliment à sa place dans votre assiette et réponde à différents besoins. Bien évidemment, des critères comme la qualité et la quantité sont à prendre en compte. De plus, je vous invite à adapter votre alimentation selon vos objectifs de santé.
L’utilisation des applications encourage un rapport malsain avec la nourriture en faisant culpabiliser le consommateur qui se voit contrôler chaque produit pour connaître son score. Veiller donc à utiliser ses outils avec du recul et à titre purement informatif.
Rappels des conseils pour décrypter les étiquettes alimentaires et prendre des décisions éclairées
Lorsque vous lisez les étiquettes alimentaires, il peut être facile de se sentir submergé par toutes les informations. Voici quelques conseils pour vous aider à décrypter les étiquettes alimentaires et à prendre des décisions éclairées lors de vos achats :
- Lisez attentivement la liste des ingrédients et évitez les produits contenant des ingrédients que vous souhaitez éviter, tels que les additifs artificiels ou les allergènes.
- Utilisez les valeurs nutritionnelles pour comparer les produits et choisir ceux qui correspondent à vos besoins et à vos objectifs alimentaires.
- Méfiez-vous des allégations trop belles pour être vraies. Lisez attentivement toutes les informations sur l’étiquette pour obtenir une image complète du produit.
- Faites vos propres recherches sur les labels de qualité et les certifications pour vous assurer qu’ils correspondent à vos attentes.
- N’oubliez pas que la lecture des étiquettes alimentaires est un outil parmi d’autres pour prendre des décisions éclairées. Il est également important de privilégier une alimentation variée et équilibrée, basée sur des aliments frais et non transformés.
Les pièges à éviter lors de la lecture des étiquettes alimentaires
Lorsque vous lisez les étiquettes alimentaires, il est important de rester vigilant et de ne pas tomber dans certains pièges courants. Voici quelques pièges à éviter :
- Croire aveuglément aux allégations sur l’étiquette sans lire les informations complètes.
- Se concentrer uniquement sur les calories et négliger les autres valeurs nutritionnelles.
- Se laisser influencer par des termes tels que « naturel » ou « biologique » sans vérifier les ingrédients ou les certifications.
- Ignorer les portions et consommer plus que la quantité recommandée.
- Négliger l’impact global de votre alimentation sur votre santé, plutôt que de se concentrer uniquement sur les informations présentes sur l’étiquette.
Conclusion : Vers une alimentation équilibrée et consciente
La lecture des étiquettes alimentaires est un outil précieux pour vous aider à prendre des décisions sur vos achats alimentaires. Cependant, il est important de garder à l’esprit que cela ne doit pas être la seule méthode utilisée pour évaluer la qualité nutritionnelle d’un produit.
Pour une alimentation équilibrée et consciente, il est essentiel de privilégier des aliments frais et non transformés, de varier votre alimentation et de faire preuve de bon sens dans vos choix. La lecture d’une étiquette d’un produit alimentaire peut vous aider à faire des choix plus éclairés, mais elle ne doit pas être utilisée comme une règle stricte.
Adopter une approche globale de son alimentation permet d’apporter à son corps tout ce qu’il a besoin pour fonctionner de manière optimale. Certes, plusieurs facteurs sont à prendre à compte quand il s’agit du choix des aliments, mais il est toujours judicieux de prendre du recul pour ne pas tomber dans la culpabilité et développer un rapport malsain avec la nourriture. Chaque aliment à sa place dans notre assiette, ils sont à sélectionner selon vos besoins. L’idéal est de favoriser des aliments les plus bruts possibles ou ceux ayant subi le moins de transformations. De même, favoriser les produits de saison et local de préférence. Vous êtes ce que vous mangez !
Alors, la prochaine fois que vous irez faire vos courses, prenez le temps de lire attentivement les étiquettes et de faire des choix en conscience pour vous et votre famille. Votre santé et votre bien-être en seront reconnaissants.

