photo d'un plat savoureux
Alimentation

Tout savoir sur les macronutriments

L’alimentation est un Ă©lĂ©ment crucial pour prĂ©server notre santĂ© et notre bien-ĂŞtre tout au long de la vie. En adoptant une alimentation saine et Ă©quilibrĂ©e, nous investissons dans notre capital santĂ© et posons les bases d’une vie meilleure. Quand on parle nutrition, une notion est importante Ă  Ă©clairer : les macronutriments.

Ce sont les vedettes de votre assiette ! ÉlĂ©ments essentiels de votre alimentation qui fournissent de l’Ă©nergie Ă  votre corps sous forme de calories. On distingue trois principaux macronutriments, chacun avec des rĂ´les bien dĂ©finis. Parmi eux, on compte les protĂ©ines, les lipides et les glucides. Voyons ensemble leur importance dans notre alimentation.

Les protéines : les matériaux de construction

Les protéines sont des macromolécules présentent dans chaque cellule vivante. Elles sont les composants de base de notre organisme. Chimiquement, la protéine est composée d’acides aminés qui sont des molécules composées de carbone, d’hydrogène, d’azote, d’oxygène ou de soufre. On les compare aux briques d’une maison que l’on assemble pour construire un mur. Ces briques sont les acides aminés et en s’assemblant, ils forment une protéine.

Il y a 20 acides aminés utiles à l’organisme, dont 8 sont essentiels, c’est-à-dire qu’ils doivent être fournis par l’alimentation parce qu’ils ne peuvent être synthétisés par l’organisme.

Par exemple, le tryptophane est un précurseur de la sérotonine, c’est un acide aminé indispensable dont la carence peut être responsable des troubles de l’humeur et de la dépression.

Chez l’enfant, 9 acides aminés sont essentiels. On compte les 8 précédents et l’histidine.

Remarque

Les protéines qui ne sont pas utilisées sont mises en réserve par l’organisme. Elles seront utilisées à l’avenir lorsque celui-ci en aura besoin.

Le rôle des protéines

Comme vu prĂ©cĂ©demment, les protĂ©ines ont une fonction de construction pour notre organisme. De plus, elles possèdent plusieurs rĂ´les majeurs pour notre corps. En voici, l’aperçu :

Une fonction enzymatique

Pour exemple, les enzymes digestives sont des protéines. Il en existe plusieurs types qui ont chacune une action spécifique. Grâce aux enzymes, les aliments se transforment en nutriments que nos cellules peuvent directement utiliser.

Une fonction immunitaire

Les protĂ©ines jouent un rĂ´le crucial dans la dĂ©fense de l’organisme contre les infections et les maladies. Les cellules immunitaires produisent des protĂ©ines, appelĂ©s cytokines, qui permettent de communiquer entre elles et de coordonner la rĂ©ponse immunitaire. De mĂŞme, elles produisent des anticorps qui sont des protĂ©ines spĂ©cifiques qui neutralisent les agents pathogènes.

Une fonction motrice

Certaines protéines sont à l’origine du mouvement cellulaire ou encore de la contraction musculaire. Notamment avec l’actine et la myosine, deux protéines responsables de la contraction du muscle.

Une fonction de transport

Les protéines ont un rôle de transport pour certaines molécules à l’intérieur et à l’extérieur des cellules. Il existe notamment des protéines membranaires qui permettent aux molécules d’entrer ou de sortir d’une cellule.

Apport d’énergie

Les protéines peuvent apporter jusqu’à 4 kcal d’énergie par gramme. Au cours d’une vie, nos besoins en protéines évoluent.

Les protéines contribuent à divers processus physiologiques. En cas de nécessité, le corps peut dégrader les protéines pour fabrique de l’énergie (jeûne). En revanche, ces protéines dégradées ne contribuent plus au métabolisme des muscles ce qui peut entraîner une perte de masse musculaire.

Quelle quantité de protéines faut-il consommer par jour ?

Selon l’ANSES, un adulte en bonne santé a besoin d’un apport de 0,83 g/kg/j de protéines. Pour une personne de 65 kg, cela correspond à une consommation en moyenne de 50 g de protéines par jour. Les protéines représentent entre 15 à 20% de la ration calorique quotidienne.

À titre d’exemple, cela représente une consommation sur la journée d’un morceau de saumon cuit (30g de protéines), un yaourt au lait cru (8 g de protéines) et deux œufs à la coque (12g de protéines).

Ces recommandations varient d’une personne à une autre en fonction des besoins du moment, de l’âge et de la dépense journalière.

Chez les personnes âgées

Avec l’âge, les seniors sont une population plus a risque à la carence et à la dénutrition. En vieillissant, on a tendance à manger moins avec une faible capacité digestive, ce qui favorise plus rapidement les carences.

Chez les sportifs

Durant un entraĂ®nement, l’intensitĂ© de l’effort pousse le corps Ă  mobiliser ses rĂ©serves de protĂ©ines. De ce fait, les besoins journaliers en protĂ©ines devront ĂŞtre augmentĂ©s entre 1,2 Ă  2 g/kg/j soit une consommation entre 80 et 120 g par jour pour une personne de 65 kg.

Attention, tout de mĂŞme Ă  ne pas dĂ©passer les 2 g/kg/j. Les macronutriments comme les protĂ©ines sont constituĂ©es d’azote, un Ă©lĂ©ment qui est Ă©liminĂ© par les reins. En excès, les dĂ©chets azotĂ©s fatiguent la fonction rĂ©nale et encrassent l’organisme.

Les diffĂ©rents types de protĂ©ines : animales et vĂ©gĂ©tales

Les protéines animales

Ce sont des protéines provenant des animaux (viandes) ou d’origine animale (œufs ou fromage par exemple). Elles se distinguent par leur richesse en acides aminés essentiels par rapport aux protéines végétales. Certaines personnes auront davantage besoin de protéines animales que d’autres. Privilégier les œufs comme source de protéine animale, de par sa richesse en acide aminés et en bon gras. Pour ce qui concerne des autres sources, libre à chacun d’affiner. Sachant qu’il est judicieux d’avoir une consommation modérée de ce type d’aliment en tenant compte de la traçabilité de l’animal.

Les aliments riches en protéines animales sont les œufs, la viande blanche, la viande rouge et les poissons.

Exemples de sources de protéines animales et leur valeur nutritionnelle :

  • Poulet filet, sans peau et cuit, : 30,1 g /100 g
  • BĹ“uf rĂ´ti : 29,2 g/100 g
  • Dinde rĂ´tie : 28,5 g/100 g
  • Saumon sauvage cuit ou grillĂ© : 25,4 g/100 g
  • Crevette cuite : 19 g/100 g
  • Ĺ’uf entier Ă  la coque : 12,5 g/100 g

Un choix conscient et responsable

Ceci Ă©tant dit, il est nĂ©cessaire aujourd’hui de prendre en considĂ©ration l’impact sur notre environnement qu’à la consommation de produit animal. De ce fait, il est prĂ©fĂ©rable de varier les sources et de privilĂ©gier les protĂ©ines vĂ©gĂ©tales. Il est important de noter que cela ne signifie pas nĂ©cessairement de devenir vĂ©gan. De nombreuses alternatives existent, comme le flexitarisme, qui consiste Ă  rĂ©duire la consommation de viande tout en l’incluant occasionnellement dans son alimentation. Le vĂ©gĂ©tarisme peut ĂŞtre une solution avec la consommation uniquement des produits issus de l’animal (Ĺ“ufs, fromages par exemple). L’important est de faire des choix alimentaires conscients et responsables, en tenant compte de ses propres besoins et valeurs.

De nombreuses raisons motivent la réduction de la consommation de viande, touchant divers aspects de notre vie :

La santé

  • RĂ©duction des risques de maladies chroniques : Moins de viande peut diminuer le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers, de diabète de type 2 et d’obĂ©sitĂ©.

  • AmĂ©lioration de la digestion : Une alimentation riche en fibres vĂ©gĂ©tales favorise une meilleure digestion et un transit intestinal sain.

  • Renforcement du système immunitaire : Une alimentation diversifiĂ©e et riche en nutriments peut stimuler le système immunitaire.

L’environnement

  • Diminution de l’empreinte carbone : L’Ă©levage intensif de bĂ©tail est un contributeur majeur au changement climatique et Ă  la pollution.

  • PrĂ©servation des ressources naturelles : RĂ©duire la demande en viande permet d’Ă©conomiser l’eau, les terres et les combustibles fossiles.

  • Protection de la biodiversitĂ© : L’expansion des terres agricoles pour l’Ă©levage menace la biodiversitĂ© et les habitats naturels.

Le bien-ĂŞtre animal

  • RĂ©duction de la souffrance animale : L’Ă©levage intensif peut engendrer des conditions de vie difficiles et stressantes pour les animaux.

  • Encouragement de pratiques d’Ă©levage plus durables : Favoriser des modes d’Ă©levage respectueux du bien-ĂŞtre animal.

Les protéines végétales

Dans une alimentation équilibrée et saine, les protéines végétales sont intéressantes comme macronutriments pour la santé. Même si on est omnivore, il est primordial de les intégrer dans son régime alimentaire. En effet, les protéines végétales sont très riches en fibres et en glucides complexes. Ce sont deux nutriments qui apportent une bonne source d’énergie à l’organisme. D’autre part, ils favorisent un bon transit intestinal en plus de réduire les risques de maladie cardiovasculaire et les risques de surpoids.

Parmi les sources de protéines végétales, on retrouve les légumineuses, les céréales et les oléagineux.

Photo avec différents oléagineux

Faire les bonnes associations

Les protéines végétales ne sont pas aussi riches en acides aminés que les protéines animales. Les céréales sont limitées en lysine et les légumineuses en méthionine.

Pour ne pas avoir de carences, il est important d’associer les céréales et les légumineuses secs : lentilles corail + riz , quinoa+ tofu, haricots rouges + maïs + riz,….

On retrouve des protĂ©ines vĂ©gĂ©tales dans les :

Les lĂ©gumineuses (lĂ©gumes secs) : Parmi les nombreuses variĂ©tĂ©s, on retrouve les lentilles (vertes, corail, noires), les haricots (blancs, rouges, noirs), les pois chiches, les pois cassĂ©s, les fèves, cacahuète.

Les fruits et les graines olĂ©agineuses : amandes, noisettes, pistaches, noix, noix de cajou, noix de pĂ©can, graines de chanvre, graines de courge, graines de lin, graines de chia, graines de tournesol, graines de sĂ©same.

Les cĂ©rĂ©ales : Ă©peautre, avoine, millet, kamut, sarrasin, quinoa, riz.

Certains produits végétaux comme le soja ou le quinoa sont des protéines dites complètes. Elles contiennent les 8 acides aminés essentiels pour notre organisme.

Tempeh – aliment riche en protĂ©ines Ă  base de soja fermentĂ©

Remarque
Si l’on adopte un régime végétarien, il est nécessaire de veiller à varier son alimentation et d’apporter des protéines végétales tels que les céréales (quinoa,riz,…), les légumineuses (pois chiches, haricots,…) et les oléagineux ( amandes, noix,…). Cela permet d’éviter les risques de carences en acides aminés essentiels.

Les meilleures sources de protéines végétales

  • Spiruline : 57g/100g
  • Amandes : 21g/100g
  • Graine de chia : 19,5/100g
  • Tofu : 14,7g/100g
  • Lentilles cuites: 10g/100g pour les lentilles vertes
  • Sarrasin : 10g/100g
  • Pois chiches cuits : 8g/100g
  • Quinoa : en moyenne 5g/100g

Les lipides

Parmi les trois grandes familles de macronutriments, on retrouve les lipides souvent appelĂ©s « graisses Â». Ils participent Ă  l’apport Ă©nergĂ©tique dans notre alimentation. Ils existent sous diffĂ©rentes formes et peuvent ĂŞtre prĂ©sents dans les cellules et dans les tissus du corps.

Les lipides assurent deux rĂ´les majeurs dans notre corps :

  • Un rĂ´le de stockage de l’énergie : les lipides sont sous forme de triglycĂ©rides et sont notamment prĂ©sents dans les tissus adipeux. Ils forment une source d’énergie concentrĂ©e.
  • Un rĂ´le structural : Sous forme de phospholipides, ils entrent dans la composition des membranes des cellules et assurent leur fluiditĂ©. Dans le corps, les phospholipides forment des structures dans lesquelles le gras est enfermĂ© et transportĂ© dans le sang et dans les liquides organiques.

Ils assurent Ă©galement :

  • Stockage et transport des vitamines liposolubles : Les vitamines A, D, E et K sont stockĂ©es dans les tissus adipeux, qui sont composĂ©s en grande partie d’acides gras. Les lipides contribuent Ă©galement au transport de ces vitamines dans le sang.
  • Production d’hormones : Certains acides gras interviennent dans la production d’hormones comme le cholestĂ©rol. Il est le prĂ©curseur des hormones stĂ©roĂŻdiennes (Ĺ“strogènes, testostĂ©rone, etc.). C’est Ă©galement un Ă©lĂ©ment important des membranes cellulaires, notamment au niveau du cerveau. De plus, il est nĂ©cessaire pour la synthèse de la vitamine D et des acides biliaires.

    Il provient en petite quantité par l’alimentation, la majeure partie est synthétisée dans le corps.
  • Signalisation cellulaire : Les acides gras jouent un rĂ´le dans la communication et la rĂ©gulation entre les cellules (inflammation, vasoconstriction, etc…)

Besoin en lipides

Les lipides représentent une bonne source d’énergie pour l’organisme en fournissant 9 kcal/g consommés. Les apports nutritionnels recommandés représentent 30 à 35% de la ration calorique quotidienne.

Qu’est-ce qu’un acide gras ?

Un acide gras est une molécule organique, plus précisément un acide carboxylique à chaîne aliphatique. C’est un constituant de base des lipides. Il existe des centaines d’acide gras différents.

Ils sont constituĂ©s d’une longue chaĂ®ne d’atomes de carbone (entre 4 et 36) et d’un groupement carboxyle (-COOH) Ă  une extrĂ©mitĂ©.

Les diffĂ©rents types d’acides gras

En fonction du nombre de liaisons et la place des atomes d’hydrogène dans la chaĂ®ne, on distingue deux principaux types d’acides gras :

schéma avec les différentes formes moléculaire des acides gras
Schéma des différentes formes moléculaires des acides gras
Acides gras saturés 

Ils ne comportent aucune double liaison entre les atomes de carbone. On les trouve gĂ©nĂ©ralement dans les aliments d’origine animale (viande, beurre, fromage) et certains aliments d’origine vĂ©gĂ©tale (huile de coco, huile de palme). De part sa structure molĂ©culaire rigide, ce type de lipide prend un aspect solide comme on peut voir, par exemple, sur la photo ci-dessous.

photo huile de coco
Photo d’un pot d’huile de coco
Acides gras insaturés

Ils comportent une ou plusieurs doubles liaisons entre les atomes de carbone. On les distingue en deux catégories :

Acides gras mono-insaturés AGMI (omega-9)

Ils contiennent une seule double liaison. On les trouve dans les huiles végétales comme l’olive (acide oléique) et certains aliments comme l’avocat.

Acides gras polyinsaturés AGPI

Ils contiennent plusieurs doubles liaisons. On les distingue en deux familles :

  • Acides gras omĂ©ga-3 (acide alpha-linolĂ©nique) : Ils sont essentiels Ă  l’organisme et on les trouve principalement dans les poissons gras (saumon, sardines, hareng) et certains fruits secs et graines (noix, chanvre).
  • Acides gras omĂ©ga-6 (acide linolĂ©ique) : Ils sont prĂ©sents dans de nombreux aliments d’origine vĂ©gĂ©tale (huiles vĂ©gĂ©tales, cĂ©rĂ©ales complètes).

Parmi les acides gras insaturés, il existe un autre « type » appelé acides gras trans (graisses hydrogénées)

Ils sont prĂ©sents naturellement dans la viande et les produits laitiers provenant de ruminants par exemple les vaches, les moutons et les chèvres ou encore dans les huiles chauffĂ©s en cuisine. Dans notre alimentation moderne, ils proviennent majoritairement d’un processus industriel appelĂ© « hydrogĂ©nation partielle ». Ce processus permet d’obtenir une chaĂ®ne avec des doubles liaisons dites TRANS contrairement aux doubles liaisons CIS des acides gras insaturĂ©s.

Cette nouvelle configuration fait que les graisses fondent à une température plus élevée. Cela permet aux aliments d’avoir une durée de vie plus longue et une meilleure résistance aux conditions de stockage, transport, etc. On retrouve ce type de graisse dans les aliments transformés, les margarines et les huiles raffinées, les produits de boulangerie, etc.

Les acides gras trans produits industriellement sont Ă  Ă©viter, car ils augmentent le risque de maladie cardiovasculaire.

Quels sont les acides gras dits « indispensables » pour l’organisme ?

Ce sont les acides gras polyinsaturés qui sont intéressants dans notre alimentation. Notamment, les oméga-3 et les oméga-6. Ils sont dits indispensables, car ils ne peuvent être synthétisés par l’organisme. Il est donc nécessaire de les apporter par l’alimentation.

Selon l’ANSES, on retrouve trois acides gras polyinsaturĂ©s dits « indispensables Â» :

  • Acide linolĂ©ique dit omĂ©ga-6, LA

On le retrouve principalement dans les huiles végétales (huile de maïs, tournesol, pépins de raisin…)

  • Acide alpha-linolĂ©nique dit omĂ©ga-3, ALA

 Il est principalement prĂ©sent dans certaines huiles vĂ©gĂ©tales (huile de noix, colza, soja, chanvre, lin…) et des olĂ©agineux (noix, lin, amandes…)

  • Acide docosahexaĂ©noique aussi appelĂ© DHA

Il fait partie de la famille des omĂ©ga-3 et il est prĂ©sent dans les poissons gras, sources Ă©galement d’EPA (eicosapentaĂ©noĂŻque), son prĂ©curseur. On le retrouve Ă©galement dans le monde vĂ©gĂ©tal avec les microalgues.

OĂą trouver des omĂ©ga-3 ?

On retrouve les oméga -3 dans les aliments suivants :

  • Petits poissons gras de type sardines, maquereaux, anchois. L’idĂ©al est d’en consommer au moins 2 fois par semaine
  • Les huiles vĂ©gĂ©tales notamment les huiles vierges de premières pressions Ă  froid. Vous pouvez alterner ou mĂ©langer les huiles de noix, de chanvre et huile d’olive dans vos assaisonnements. Pour avoir un apport quotidien, prenez deux cuillères Ă  soupe par jour
  • Consommer des olĂ©agineux comme les amandes, noisettes, noix ou graine de chanvre par exemple. Tous sont de bonne source d’omĂ©ga-3

Les glucides : le carburant principal

Dans la liste des macronutriments, on retrouve comme élément majeur les glucides. Anciennement appelé hydrates de carbone ou encore carbohydrates, les glucides forment le carburant principal de notre organisme.

En effet, ces derniers sont indispensables pour le bon fonctionnement du cerveau et de nos cellules. La plupart des glucides contenus dans les aliments sont digĂ©rĂ©s et dĂ©composĂ©s en glucose avant d’entrer dans la circulation sanguine. Ă€ partir de lĂ , le glucose peut ĂŞtre directement utilisĂ© par l’organisme pour fabriquer une molĂ©cule de carburant appelĂ© « adĂ©nosine triphosphate Â» ATP. Une molĂ©cule essentielle dans divers processus mĂ©taboliques. En revanche, si le corps dispose d’énergie en quantitĂ© suffisante, il stocke l’excès sous forme de glycogène dans les muscles et le foie pour constituer des rĂ©serves rapidement mobilisables.


En théorie, nous pouvons nous passer des glucides. Le corps à la capacité de synthétiser les cétones à partir des lipides, une source d’énergie alternative. De plus, le peu de glucose dont le cerveau a besoin peut être produit à partir d’un processus appelé néoglucogenèse. Cela permet la production de glucose (sucre simple) au niveau du foie grâce aux lipides (tissu adipeux) et/ou aux acides aminés (principalement dans les muscles) présent dans l’organisme.

sources de glucides

Besoins en glucides

Les glucides fournissent 4 Kcal/g et représentent 50 à 55% de la ration calorique quotidienne. D’après l’Anses, les glucides dits simple ne doivent pas dépasser 10 % de la ration énergétique totale et idéalement être à moins de 5 %.

De plus, les études montrent que presque un tiers des adultes français ont une consommation journalière des sucres totaux au-delà des recommandations. Toutes ces mesures ont pour objectif de prévenir le surpoids, l’obésité et maladies qui y sont associées, comme le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et certains cancers.

Les sucres simples et complexes

Il existe deux grandes familles de glucide :

Sucres simples (monosaccharides)

  • Glucose (unitĂ© de base) : PrĂ©sent dans la plupart des produits vĂ©gĂ©taux au goĂ»t sucrĂ© comme les fruits, le miel et certains lĂ©gumes

  • Fructose : Très rĂ©pandu dans la nature, il est prĂ©sent en particulier dans les fruits et dans beaucoup de lĂ©gumes.

  • Galactose : Les produits laitiers
bol de fruits
Bol de fruits – sources de glucides simples

Sucres complexes

Les sucres complexes sont un assemblage de plusieurs glucides simples. Parmi eux, on retrouve :

Disaccharides (deux monosaccharides)

Les disaccharides sont des sucres composés de deux sucres simples

  • Saccharose : Glucose + fructose dans le langage courant, il est appelĂ© « sucre de table Â»
  • Maltose : 2 molĂ©cules de glucose
  • Lactose : Sucre du lait composĂ© de glucose + galactose
Polysaccharides

On retrouve dans cette catégorie, l’amidon qui compose les féculents et légumes secs, un sucre complexe pouvant contenir jusqu’à 150 molécules de glucose.

  • FĂ©culents : pain, cĂ©rĂ©ales, riz, pâtes, pommes de terre,…
  • LĂ©gumes secs : lentilles, haricots, pois chiches,… Riches en glucides complexes et en fibres
butternut cuite au four source de glucides complexes
Butternut cuite au four – bonne de source de glucides complexes

Choix des glucides

Le choix du type de glucides est important. Les sucres simples fournissent un regain d’Ă©nergie rapide et ne nĂ©cessitent pas de digestion, mais peuvent aussi entraĂ®ner une fluctuation de la glycĂ©mie. Les glucides complexes, prĂ©sents dans les cĂ©rĂ©ales complètes et les lĂ©gumes secs, libèrent leur Ă©nergie plus lentement et procurent une sensation de satiĂ©tĂ© plus durable.

Lorsqu’on parle des macronutriments et notamment des glucides. Il est important de prendre en compte la glycĂ©mie. Pour vous offrir plus de dĂ©tails sur le sujet, un prochain article expliquera davantage cette notion.

Quelles sont les meilleures sources de glucides ?

Voici un aperçu des glucides à privilégier et ceux à éviter

Glucides à privilégier
  • Graines : graine de chia, graine de courge, graine de tournesol

  • Fruits secs : amandes, noix, noisette, pistache,…

  • CĂ©rĂ©ales complètes : riz, quinoa, sarrasin, avoine,…

  • Tubercules : pomme de terre, patate douce,…

  • LĂ©gumes amidonnĂ©s : Potimarron, butternut, panais, carotte,…

  • Fruits entiers : Pomme, banane, poire, abricot,…
Glucides à consommer avec modération, voir supprimer

Sucres et céréales raffinées comme le sirop de sucre ou le pain blanc par exemple. Ils n’apportent que des calories vides et peu de nutriments. De plus, ils augmentent la glycémie et l’insulinémie.

Dans la liste, on retrouve Ă©galement :

  • Sodas industriels
  • Sirops
  • Pâtisseries, biscuits et gâteaux
  • Bonbons et chocolats
  • Jus de fruits

Remarque
Les jus de fruits peuvent avoir les mêmes effets au niveau du métabolisme que ceux des sodas. Ils provoquent également un shoot important de sucre.

Conclusion


Pour une santĂ© optimale, il est important d’avoir un rĂ©gime alimentaire Ă©quilibrĂ© qui comprend une proportion adĂ©quate de chacun de ces macronutriments. C’est pourquoi il est important de comprendre les notions vues ensemble sur les macronutriments pour mieux adapter son assiette en fonction de vos besoins et de vos objectifs. J’espère que l’article vous a plu, n’hĂ©sitez pas Ă  le partager !

Sources

https://www.anses.fr/fr/content/les-prot%C3%A9ines

https://ciqual.anses.fr/

https://www.aquaportail.com/dictionnaire/definition/6971/acides-gras-insatures

https://www.anses.fr/fr/content/les-lipides

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/trans-fat

https://www.anses.fr/fr/content/sucres-dans-l%E2%80%99alimentation

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